Monday, July 23, 2012

Reflexion sans commencement et sans fin

Vivre les choses à fond, ne pas savoir faire semblant, avoir mal...
Donner de la valeur aux choses, donner de la valeur aux gens, fixer ses priorités, penser à ceux à qui on tient quand on agit...
Essayer de comprendre... les autres, et soi. Essayer d'être tolérante, d'aller au fond des choses, et de se remettre en question.
Je souffre, mais je n'ai jamais regretté, jamais.

Je vois les gens revenir parfois, ça en devient même frustrant qu'aucun n'ait été capable de voir tant qu'il en était encore temps que ça pouvait être une superbe histoire, peut être l'histoire.
Des mails, des mois, des années plus tard, des "c'est toi que je veux, je m'en suis rendu compte quand ca s'est fini", des "je sais c'est con qu'il ait fallu ca pour que je m'en rende compte", des "je ne peux m'en prendre qu'à moi, mais redonne moi une chance" des "t'étais différente"... A quoi ça sert? Tester si j'ai attendu? Si j'y pense encore? Si je vais être assez naïve pour recommencer?

Ah oui j'ai souffert, je crois que je peux le dire que j'ai souffert, toujours par amour. Soit parce que la vie m'a pris des gens que j'aimais, soit parce que j'ai aimé des gens qui m'ont perdue. Comment c'est possible d'avoir quelqu'un que l'on aime et ne pas le savoir, comment c'est possible d'avoir quelqu'un qui nous écoute, qui est là pour nous, avec qui on rit, avec qui on passe des moments superbes et se rendre compte, seulement quand on l'a perdue, de tout ce que l'on pouvait ressentir pour cette personne et espérer comme avenir avec elle.

Est-ce que la priorité c'est le présent et les "bons moments" et est-ce que ça vaut d'abandonner la personne qu'on pense différente? Est-ce que ça vaut de briser le cœur à cette personne? Est-ce que se poser 2 minutes pour réfléchir à ce que l'on risque c'est futile? 

J'ai compris que l'on pouvait faire de mauvais choix, et les regretter, je l'ai compris avec Steven. Mais je le pardonne pas. J'ai compris que certains ne pensent que pour eux, et c'est bien dommage, ils ne seront jamais heureux, parce que le bonheur, ça repose sur voir ceux qu'on aime heureux. Tout en l'étant soi-même, mais c'est dans le regard et la gratitude des autres qu'on se ressource. J'ai compris que peu de gens sont comme moi, je ne sais pas si c'est un bien ou un mal, mais je sais que je n'ai pas de regret, qu'on me dit intègre, cohérente, et entière. Pas de regret sur ce que j'ai fait, ou dis depuis que j'ai 20 ans. Ça ne durera pas toujours, mais je fais des choix, je les assume, et le fait de donner de la valeur aux gens et aux choses, et de ne pas oublier que moi aussi j'ai de la valeur, ça me permet de bien peser les choses et de ne rien regretter. 

Il y a des jours, des semaines bizarres comme ça. Dans la même semaine, je me sens dévalorisée dans les mots d'un homme à qui j'accorde beaucoup d'importance, me fait aborder par 1 hommes en soirée qui "souhaite réellement me connaitre"... "le défi" comme je dis... 3 hommes que j'ai rencontré il y a quelques mois ou années me demandent de bien vouloir reprendre contact avec eux, et mon amour d'enfance m'écrit qu'il m'a jamais relancé parce qu'il pensait que je valais mieux que lui, qu'il pouvait pas me donner de "situation" comme je méritais (comme si ça m'importait), que j'ai été la seule différente pour lui de toutes celles qu'il a rencontré jusqu'à aujourd'hui, qu'il voulait pas que je tombe dans la désillusion, que ça lui coûte de savoir qu'une fille comme moi est sans cesse en train de souffrir à cause des hommes. Steven m'avait dit "on se parlait plus, je voyais que tu étais avec Belal sur Facebook, j'étais dégouté d'un coté, et puis j'ai été encore plus dégouté pour toi quand j'ai vu que c'était fini". Ça a un coté flatteur tout ça, et puis un côté super frustrant. Pourquoi ils n'ont rien vu au moment où ils m'avaient. J'ai toujours été clean avec eux, sincère, honnête, on a toujours bien rigolé, et ils ont fait le mauvais choix. Mais là je vois pas. Je mets à part bien sûre mon amour d'enfance, parce que là, pour le coup, on a tous les 2 essayé, on a été dépassés, mais c'est vrai que je n'ai rien, rien à lui reproché, il a toujours été parfait avec moi, à tout niveaux et c'est sans doute ça qui fait que l'on a beaucoup d'affection l'un pour l'autre, et je sais que pour le coup, lui, ce n'est juste pas une histoire de choix. 

Je me suis remise en question, pour savoir pourquoi c'était le même schéma, j'ai sans doute ma part de tort... Trop honnête m'a-t-on dit, trop transparente avec les gens, trop investie, trop trop. Les gens ne savent pas ce qu'ils veulent, moi je le sais. Les gens se plaignent des filles légères, immatures, pas investies, pas drôles.... Je ne suis pas sure d'être complètement l'inverse de tout ça, je suis sure d'avoir toujours donner la juste valeur à ceux que j'ai aimé, à ceux à qui j'ai accordé de l'importance, parfois je leur ai même donné trop de valeur, mais je ne leur ai jamais fait de mal. J'ai dit un jour à une amie "j'espère que tu pourras te dire que lui aurait fait la même chose pour toi"... ça arrive rarement...

Mais voilà, à un moment, on fixe des limites à la souffrance, il faut faire un choix. Quel-qu’il soit il faudra l'assumer. Choisir c'est renoncer disait une collègue. Oui c'est renoncer aux autres possibilités, mais c'est donner toutes les chances à ce que l'on a choisi, à notre priorité fixée. Je n'ai rien à regretter. Les gens sont ce qu'ils font, et mes actes vont toujours avec mes paroles.