Sunday, May 16, 2010

Le coup de gueule du dimanche (même si c'est le jour du Seigneur ;-))

Alors il va falloir m'expliquer, moi on m'a dit "chacun sa croix".
Je porte la mienne, j'essaie de ne pas trop en parler, du moins pas aux gens que ca gène, j'essaie de pas "décharger" le poids sur d'autres, de ne pas péter un plomb, bref de gérer. J'essaie de comprendre les autres, de me mettre à leur place, d'être à l'écoute, d'être là quand il faut.

Mais là, c'est bon, les coups de nerfs des uns/unes et des autres, parce qu'on n'est pas bien dans sa peau parce qu'on ne fait pas ce qu'il faut, parce que je ne sais quoi d'autre, il va falloir arrêter! Je crois que la limite est passée, quand pour certains on essaie d'être gentils, attentifs et attentionnés, d'autres lâchent leur colère sans plus d'explication, rien de constructif, et mon Dieu, se positionnent sans cesse en victimes.


On m'a dit aussi un jour "On n'est victime que de soi-même", pas toujours vrai selon moi, mais souvent c'est le cas, on se positionne en pauvre, pauvre Caliméro.

C'était le coup de gueule du moment, parce que je pense que c'est déjà assez compliqué pour chacun de gérer ses émotions, tristesses, problèmes et autres, alors si ca va pas on parle, en adultes, on cherche une solution, on essaie de faire quelque chose, mais on prend pas la tête avec ses humeurs à être désagréable et lunatique!

Saturday, May 15, 2010

Mon coquillage...


Il y en a qui cherchent la perle et moi je cherche le coquillage.

Chaque personne est une perle rare, il y a simplement certains coquillages qui ne sont pas assez ouverts pour accueillir certaines perles. Et puis avec toutes ces histoires de marée noire, je n'ose même pas imaginer le nombre d'incompatibilités de PH provoquées entre perles et coquillages...

Moi je cherche mon coquillage, celui qui sera assez ouvert pour m'accueillir, celui qui aura la coquille assez dure pour me protéger. Je ne suis pas une perle, mais plutôt le charbon qui ne demande qu'à devenir diamant.

Mon coquillage, il sera beau à mes yeux, il sera fort, il sera mature et intelligent, il saura voir ce qu'il y a derrière cette espèce de carapace, ce qu'il y a lorsque l'on frotte cette suie qui cache la véritable couleur de mon âme. Mon coquillage, je saurai voir plus que ces quelques couches de calcaire qui le composent. Mon coquillage il sera respectueux, il sera attentif, il filtrera ce qui vient de l'extérieur et qui n'est pas bon pour moi.

Mon coquillage, je pourrai compter sur lui comme il pourra compter sur moi, il me comprendra, il ne marquera pas ma matière qui n'est déjà plus si régulière. Mon coquillage j'aurai envie de prendre soin de lui, j'aurai envie qu'ensemble on devienne plus grands et plus forts, j'aurai envie qu'un jour quelqu'un lève la pierre qui nous cache et qu'on se dise "waouh, je n'ai jamais vu si belle chose cachée dans un endroit si ordinaire".

Mon coquillage j'ai envie qu'il me voit comme je le vois, qu'il m'invite à cette vie que l'on attendait et qu'on se blotisse l'un contre l'autre et que rien ne puisse plus séparer la perle de son antre.

Mon coquillage je le trouverai un jour égaré sur la plage, il sera comme moi, un peu vide à l'intérieur, et on remplira chacun ce qu'il manque chez l'autre.

Mon coquillage... Je ne sais pas pourquoi j'en parle je n'ai jamais aimé les fruits de mer...

Thursday, May 13, 2010

Le verre à moitié plein


Il parait qu'il y a des choses pas digérées.
Le menu était lourd et l'addition salée.


En entrée :
le décès ou comment se prendre en pleine face que l'on n'est pas immortel à 19 et 20 ans. Comment prier pour que son amie soit épargnée, comment compter le temps qu'il reste à un ami, comment aider des proches à se relever, comment vivre avec la peur à chaque seconde de perdre ceux qu'on aime.

En plat principal :
on sort la farandole de connars laqués, effectivement ils étaient bien vernis, servis avec une petite sauce épicée et des petits assaisonnements tels que mensonges et trahisons en tout genre et tentatives de culpabilisation.

En dessert :
Juste un café bien serré, histoire de pas passer toute la vie barbouillée avec ce menu indigeste.

Accepter d'avouer qu'on est marqué, qu'on est blessé dans sa chair c'est déjà avancer vers la guérison.
C'est pas parce que le menu était lourd que le resto était pas bon. "Toute musique a une fin, ce n'est pas pour cela qu'on n'en apprécie pas la mélodie"
Alors après une bonne intoxication alimentaire, on se soigne et on recommence à manger.
J'en veux à tout et à tout le monde pour ce qu'on m'a pris il y a quelques années, pour toutes ces choses qui se sont passées, je maudis le ciel souvent pour tout ça.


Maintenant on va changer de cap, je remercie le ciel pour tout ce qu'il m'a laissé : ma famille, mes amis, mes tranches de vie fantastiques, des soirées à en pleurer tellement on rigole, des rencontres inimaginables, des origines qui font ce que je suis, des signes qui m'ont ouvert les yeux et m'ont fait gagner du temps, des passions, une force dans les jambes qui m'aide à me relever, un caractère bien trempé, une envie de poursuivre sa route quoiqu'il arrive, des principes qui guident mon existence, une facilité à tisser des liens et des amitiés avec des gens formidables, et une maturité qui me permet de savoir ce que je veux, mais par dessus tout ce que je ne veux pas.

Le verre est à moitié plein au quart de siècle, et j'ai tout à vivre, alors essayons de garder l'appétit.