Friday, April 06, 2012

Parce que je ne suis pas rationnelle

Je ne suis pas rationnelle, je ne l'ai jamais été, je ne sais pas si je le serai un jour.
C'est dingue... comme on peut être tout et son contraire... Hyper pragmatique, quelles études, pour quelles débouchées, quels jobs, quels budgets, quels choix avec quelles sécurités, tout faire pour ne dépendre de personne, pour ne pas être un poids pour qui que ce soit. 

Et pas du tout rationnelle, le jour où j'ai un coup de foudre pour un Florent à qui finalement je ne ressemble pas, ou un JC à qui je ressemble trop... Tu grandis, tu tires un trait là dessus, tu te surprends à aimer, tu retombes, et mon Dieu que je ne suis pas rationnelle... 

Enfin, si, pendant 2 ans... En même temps, après le plus gros danger que tu aies pu frôler, ça calme. 

Je suis comme ca, il y en a qui le comprennent, sans doute ceux qui sont un peu comme moi. "Une tombeuse" disent certains, ca veut tout et rien dire, "tu as tous les mecs que tu veux", alors ça, ça se saurait, j'ai tous les autres... Je ne me plains pas, je ne sais pas, je crois que c'est cool de finalement se dire qu'on a encore un coeur qui fonctionne quand on pensait que ce n'était plus le cas, et finalement quand il se réveille, on se demande si ca n'était pas plus facile avant... Je me suis surprise à m'entendre dire, "c'était facile avant, quand je connaissais pas ça", et c'est vrai. J'ai toujours dit que quand tu as connu l'excellence, c'est dur de se contenter du moyen... Mais en fait, je ne connaissais pas l'excellence... On a tous des solutions à tous les problèmes, surtout à ceux des autres, et puis quand il s'agit de nous, y a toutes ces solutions qui se mélangent, s'agitent, plus rien qui n'a de sens parce qu'on a du mal à prendre du recul...

Chaque jour qui passe me surprend, entre la puissance de l'attachement et la surprise des personnes qui m’apaisent, genre Joris 20 ans, qui cogite comme un "homme", alors qu'il n'en aurait pas l'âge, et Hendrick, qui me fait remarquer que tout n'est pas tout noir ou tout blanc... J'avais envie de lui dire "ben si, toi t'es tout noir...". Mais comme je lui ai dit "se rendre compte que tout n'est pas tout noir ou tout blanc, c'est comme la varicelle, plus ça arrive tard, plus tu morfles". J'ai toujours dit que mes principes étaient ma ligne conductrice, c'est ce qui me permet de tenir le cap quand je suis perdue... Et puis là, ils sont remis en question... Alors j'essaie quand même de m'y accrocher, et le seul auquel je puisse me raccrocher c'est de ne me forcer à rien. J'ai pas envie de "profiter" et de "me faire" 15 mecs, pour me dire que je peux le faire, j'ai pas envie de me forcer à être avec quelqu'un pour zapper, ou pour faire passer le temps. J'en ai pas envie. Je sais que ce dont j'ai envie, je ne peux pas l'avoir... En tout cas, pas pour l'instant. Mais j'ai pas envie de me forcer à autre chose.

Alors j'apprends, j'apprends à laisser passer le temps. 

"Le temps passe mais ne guérit de rien, Natacha, toi tu le sais bien"
Jean-Jacques Goldman me connaissait sans doute déjà... 

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